À Alua
J’avais quinze ans à Alua
Cachée sous mon large Targui
– de nuit, filant petite gouape
Sur le tranchant de l’ennui.
J’avais quinze ans à Alua
La soif de chair et de vie
POÈMES LGBTQI+
J’avais quinze ans à Alua
Cachée sous mon large Targui
– de nuit, filant petite gouape
Sur le tranchant de l’ennui.
J’avais quinze ans à Alua
La soif de chair et de vie
On s’arrête pour pisser
et là :
Curieux désir de descente en forêt.
Nous y croiserons les chasseurs
avinés et aux yeux en pleurs.
Ils font semblant de n’aimer que leurs femmes
et pourtant nous avons vu
leurs branches s’offrir
au premier passant qui s’arrête.
mon cœur percé par toi
récolte des eaux
ton nombril
vasque liquide
sentir ce qui suinte
quelque chose du relief karstique
entre érosion et plissure
c’est électrique
dresser ma pensée
vers toi
la forger
puis
faire retenue