ta salive sur ma peau comme reste la traînée des limaces
depuis j’ai voyagé
un peu
j’ai posé mes membres comme
l’on plie et l’on range son linge sur le lit des glaciers aux
montagnes endeuillées de la gaspésie
on n’y voyait pas la mer et pourtant
je sais
que
tu es
comme sont les algues au fond des baies sales et
roulent les volcans pour t’offrir des îles moi je ne t’offre rien
que tu n’aies déjà
une cabane de ruisseaux où fonder une ville
refuge où
ta cambrure encore enfile mes fjords
ce que je serais si je ne t’étais pas
remord