Cœur libre
Cœur libre
âme attachée à un ouragan
Je ne suis qu’un tissu de larmes
étiré déchiré puis recousu
Ma forme c’est l’audace de mes sentiments
Le rébus dévoré consumé de nuages menaçants et magnifiques
Esprit attaché aux tâtonnements des amours-scrupules
J’entends
J’entends Les échos d’un peuple de méfiances macabres
et les parfums d’inquiétudes tièdes
C’est l’heure du fracas des ombres hésitantes
Je suis le chiffon d’une légion d’angoisses aux galops qui ne me feront pas faiblir
Vivre c’est être glorieux
Vivre c’est être puissant
Vivre c’est en hurlant
Hors des affres du clair/obscur
on me jette la boue des équivoques contestations de constellations d’ombres incrédules et cruelles
tâché de honte au royaume des indignés
Mais j’entends encore
J’entends et j’écoute
mon cœur
Il ne veut pas se taire
Il m’ordonne de sa voix de ténor
de m’extirper de cette obscurité qui m’enveloppe
Je suis agonie de mes émois
Je suis coeur brisé
Âme libre
« Cœur libre » raconte l’histoire d’une bataille pour la liberté d’aimer et de s’exprimer. Quel que soit le drapeau ou l’étendard, Gilles Alliaume souhaite que personne ne soit en reste, que personne n’oublie que la vie est un naufrage mais que ce naufrage est rattaché à une île, et que dans le tumulte nous pouvons quand même vivre et espérer.